De Tziscao à Las Nubes

 Jeudi le 6 janvier 2022, Jour 39. De Tziscao à Las Nubes. 71 km.

 

Nuit tranquille! On se lève vers 6h45 : déjeuner, vider cassette, remplir d’eau, vider eau grise, acheter poulet, acheter glace et nous voilà partis de Tziscao vers 9h.

 

La route 307 qui longe la frontière est vraiment magnifique!  Nous descendons presque continuellement durant deux heures pour finalement atteindre 278 m d’altitude à destination. Un dénivelé total de près de 1300 m.  La route sinueuse passe par différents paysages qui diffèrent de 20 minutes en 20 minutes. Des forêts de pins sur les sommets, nous passons aux feuillus, puis aux pâturages de montagnes où paissent des vaches brahmanes, et ensuite aux plantations mixtes de maïs, d’haricots, de café, de bananiers et de cacao. Le tout sur fond de montagnes abruptes au loin. Nous passons dans plusieurs petits villages qui nous apparaissent très bien tenus et qui limitent la vitesse à 10 ou 20 km/h.  Si un véhicule arrive trop vite, un préposé tend une chaîne de part en part de la route et c’est l’amende immédiate.

 

Nous passons un poste de contrôle militaire mais les soldats sont absents. Tant mieux!

 

Dans un petit village Maya, nous arrêtons acheter des mangues et des oranges. Dans l’autre un ananas. C’est la culture locale car les champs d’ananas abondent de chaque côté de la route.

 

À Jerusalem, nous prenons durant douze kilomètres une toute petite route où alternent les segments de pavés avec roulières de ciments et d’autres en gravier assez bien entretenus.  

 

Et finalement, nous arrivons au petit village de Las Nubes qui nous enchante par son aménagement paysager et sa propreté. Au bout de la rue principale, le chemin rétrécit et moins d’un kilomètre plus loin, nous voici enfin à destination soit au Centre Ecoturistico Las Nubes.  

 

Là aussi, nous sommes surpris par l’état des lieux : tout est bien entretenu et propre. De petites cabañas très jolies permettent d’accueillir les touristes qui viennent en voiture ou en minibus avec un tour.  Pour nous, on peut se stationner du côté de la belle grosse rivière bleutée.  C’est un peu penché mais le préposé à l’accueil me trouve rapidement des blocs de bois pour surélever l’avant du VR.  On peut même se brancher sur une prise de courant de l’accueil mais elle ne fournit qu’environ 100 volts et l’onduleur de Martin refuse de coopérer avec ce si bas voltage alors que le nôtre semble s’en accommoder.  Ça veut dire qu’on pourra rester deux jours sans problème vu que nos frigos pourront fonctionner durant notre séjour. Oups! En soirée le voltage baisse à 43 volts seulement et notre onduleur cesse de fonctionner. Espérons que ce sera mieux demain matin ou cette nuit…

 

Hélène et moi allons tout de suite voir les chutes qui sont l’attrait principal de ce site naturel.  Très jolies! Et aussi impressionnantes par leur puissance.  Un petit pont suspendu, permet de les admirer dans toute leur splendeur.

Nous nous attablons ensuite à la meilleure table du petit restaurant qui surplombe les chutes.  On pourra les observer tout au long du repas. Les plats de tacos dorados et d’enchiladas sont savoureux et surtout très généreux.  Avec une jarre d’eau à l’orange fraîchement pressée, c’est délicieux.

Plus tard, on retourne voir les chutes et allons marcher de l’autre côté de la rivière avec Paule et Martin.  La vue est bien moins belle de ce côté mais nous pouvons voir de près une plantation de café, bananes et cacao.  

 

De retour au VR, c’est le temps d’une petite baignade dans l’eau fraîche de la rivière.  La zone de baignade est très petite et se limite à un contrecourant en amont de la chute. Pas question d’aller nager au large!

 

Après une petite sieste, nous nous installons dans nos chaises avec vue sur la rivière.  Paule et Martin se sont installés tout près de l’eau pour l’apéritif.  Un peu de guitare et soudain nous avons droit au spectacle des dizaines et des dizaines de martinets qui affluent et qui tourbillonnent au-dessus de nous. Est-ce que ce serait un ralliement de fin journée juste avant d’entrer dans une caverne pour la nuit. Qui sait?

Vers 19h, Hélène nous prépare une bonne salade avec les milanaises de poulets achetés ce matin. Il fallait absolument les faire cuire aujourd’hui car on ne sait si elles avaient été congelées auparavant et on ne connait pas la date de péremption…